La dernière étude de l'INSEE révèle que les retraités ont la bougeotte et souhaitent déménager pour obtenir un meilleur cadre de vie. Un français sur huit déménage lorsqu'il arrive à la retraite. Mais vers où les jeunes retraités posent-ils leurs valises ? Sont-ils tous égaux face à ces changements de logement ?
Enfants partis du cocon familial, vie active terminée, 13% des retraités quittent leur logement pour changer d’air mais aussi pour vivre dans un logement plus spacieux. Les recherches immobilières se tournent vers les maisons avec plusieurs chambres pour accueillir les petits enfants et un jardin. Comme l’on peut le remarquer régulièrement dans les émissions de Stéphane Plaza par exemple.
Les déménagements en Île-de-France
Les retraités Franciliens : premier à déménager
Ce n’est pas une surprise, après une vie active longue et intense, entre métro boulot, dodo, les retraités souhaitent passer leur deuxième vie au calme. Le rythme de la vie parisienne pour une grande majorité ne leur convient plus. Après une époque marquée par la crise sanitaire, les français ont vite fait le tour de leur logement et souhaitent changer d’air. Concernant la localisation, 44 % des Franciliens qui déménagent à la retraite le font pour changer de région.
Deuxième fait marquant : le contraste Paris / Province !
Les prix de l'immobilier n’ont jamais été aussi hauts dans la capitale et ont peut-être atteints leur apogée en 2020. Les retraités qui ont pu acheter un appartement parisien dans les années 2000 ont eu le nez fin, puisque 25 ans plus tard, le prix immobilier à Paris a ainsi été multiplié par 5 pour frôler les 10 552 € le m² en moyenne en 2020.
Avec la vente d’un appartement parisien de 50m² nous pouvons acheter un confortable pavillon en province.
Les littoraux de l’atlantique ont le vent en poupe
“Les départements des littoraux atlantique et méditerranéen constituent des destinations privilégiées : le solde des arrivées et des départs représente 2 % de la population moyenne des 60-64 ans résidente dans les départements des Pyrénées-Orientales, les Landes et du Morbihan”. annonce l’Insee.
La Bretagne est l’une des régions depuis la crise sanitaire qui a connue le plus d'attractivité. Les prix de l'immobilier ont bondi de 14% en deux ans. Les plus fortes hausses se situent au bord de mer dans le département du Morbihan, Vannes et ses communes limitrophes enregistrent de fortes hausses après le covid.
“ Dans une émission diffusée récemment dans le magazine Capital, un jeune couple de 28 ans ne parvenait pas à trouver une maison vers Vannes avec un budget de 280 000€.. Il a alors parié sur un étonnant stratagème: la distribution de 6000 tracts avec un message adressé aux propriétaires.”
Des territoires jusqu’alors oubliés retrouvent de l’attractivité
C’est le cas du Lot, de la Dordogne, du Cantal ou encore des Alpes de Haute-Provence, des territoires plus ruraux connaissent aussi un boom des déménagements. Entre rivières, nature, villages pittoresques, les départements cités ont l'ensemble des atouts pour passer une retraite en toute quiétude.
Le solde migratoire dépasse les 2,2% sur une année quand l’Île-de-France connaît une baisse de -2,2%. Les prix de l’immobilier sont eux moins élevés dans ces départements éloignés des littoraux.
À noter que le fait de déménager hors d'Ile-de-France permet en général aux jeunes retraités d'habiter dans des logements plus grands.
« Les personnes bénéficient de 11 % de surface en plus en quittant un appartement en Île-de-France pour un autre en province. L’augmentation est de 19 % pour les déménagements de maison à maison », remarque l'Insee.
Pour les jeunes retraités qui ne choisissent pas de déménager dans une autre région que l’île-de-France. Selon l’insee : ces personnes vivent plus fréquemment en couple, avec des enfants encore à charge et ont des revenus plutôt modestes. Elles déménagent souvent vers des logements plus petits, anticipant le départ des enfants.
Du côté de chez nous, quelle est la tendance constatée chez Des bras en plus, Zafar, co-fondateur de l’entreprise nous explique tout.
Déménagement des jeunes retraités, quelle a été la tendance en 2021?
On a des tendances constantes depuis plusieurs années sur cette tranche d’âge : le départ en retraite est un moment particulier et l’occasion de changer d’air. Départ vers le Sud et la Bretagne.
Avons-nous connu une accélération des déménagements depuis l’Île-de-France ?
Il y a eu une accélération de départs depuis l’IDF vers des métropoles où la vie est réputée plus douce : Lyon, Nantes, Bordeaux…
Il y a aussi eu une tendance à solliciter les professionnels comme DBEP plutôt que la famille ou les amis. Cela a été encouragé par les pouvoirs publics qui nous savaient mieux armés pour assurer un déménagement dans de bonnes conditions sanitaires.
Où sont situés en majorité ces déménagements ?
L’IDF concentre la moitié des déménagements en France. C’est la région la plus dynamique. On reste sur des déménagements en dessous de 100km: soit Paris-Paris soit Paris-Banlieue.
Pourquoi les jeunes retraités font-ils appel à une société de déménagement professionnelle ?
Les retraités font plus facilement appel à des professionnels car ils sont mieux équipés que la moyenne des français. Ils valorisent aussi plus facilement les services. Ce sont des populations plus sensibles au travail bien fini.
Qu’apprécient-ils en particulier chez Des bras en plus ?
La souplesse des offres et la facilité de la réservation. Les seniors sont de mieux en mieux équipés et formés sur les outils informatiques. Ce n’est plus un frein pour eux.
Est-ce qu’ils choisissent une formule tout inclue ? Ou mettent la main à la patte ?
Il y a clairement deux types de profils. Ceux qui sont en forme et qui veulent assurer un maximum de choses quitte à charger leur propre véhicule et ceux qui ne veulent absolument rien faire et veulent bénéficier d’un service tout compris. On retrouve les mêmes réflexes que sur le reste de la population finalement sur ce point.